Déjà lundi, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) avait estimé qu'au moins 126 migrants étaient portés disparus après le naufrage de leur embarcation de fortune au large de la Libye.
"Selon des témoins, un bateau transportant au moins 85 personnes s'est scindé en deux peu après avoir appareillé de Sabratha (ouest de la Libye) jeudi", a déclaré mardi à l'AFP un porte-parole du HCR, Federico Fossi.
Trois embarcations en bois avaient appareillé ensemble, selon lui: les passagers de la première ont pu être secourus en mer et transportés en Italie, où ils raconté le naufrage.
L'un des bateaux a été intercepté par les garde-côtes libyens et remorqué vers la côte, et le deuxième a été scindé en deux, beaucoup de passagers tombant à la mer, selon M. Fossi.
"Certains ont survécu, et ont pu appeler les gens qu'ils connaissaient sur le premier bateau pour dire qu'ils avaient été secourus par les Libyens. Nous ne savons pas combien d'autres ont été emportés par les vagues", a-t-il ajouté.
Des migrants arrivés en Sicile lundi ont en outre indiqué que sept personnes avaient trouvé la mort dans le naufrage d'une autre embarcation, dont le mari d'une Camerounaise enceinte.
"Ces drames viennent souligner les graves dangers auxquels s'exposent les gens qui sont obligés de fuir leur pays en raison des guerres et des persécutions", a déclaré Cécile Pouilly, une porte-parole.
"Depuis le début de l'année, plus de 77.000 personnes ont tenté de traverser la Méditerranée pour rejoindre l'Europe", a-t-elle ajouté.
"En dépit de l'action héroïque de ceux qui tentent de les secourir en mer, le bilan continue à monter. Près de 2.000 personnes sont mortes ou sont portées disparues depuis le début de l'année", a-t-elle ajouté.
Avec AFP