La manifestation a eu lieu alors que deux des principaux opposants au président sortant et candidat Macky Sall risquent de voir leur candidature rejetée par le Conseil constitutionnel.
"Karim Wade président", "Non à la dictature", "Libérez les prisonniers politiques", pouvait-on lire sur des banderoles brandies par les manifestants, qui ont rallié en rangs serrés le siège de la radio-télévision publique RTS, dans le centre de la capitale, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dans la foule se trouvaient de nombreux partisans de l'ancien maire de Dakar, le socialiste dissident Khalifa Sall, de Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade et candidat désigné du Parti démocratique sénégalais PDS (libéral), ainsi que de la figure montante de l'opposition, le jeune député Ousmane Sonko.
La marche, autorisée par le pouvoir et encadrée par la police, était organisée par le Front de résistance nationale (FRN), une coalition de seize candidats de l'opposition qui réclame depuis des mois le départ du ministre de l'Intérieur, chargé d'organiser les élections, Ali Ngouye Ndiaye, jugé trop proche du président Macky Sall.
Elle intervient deux jours après la fin du dépôt des candidatures devant le Conseil constitutionnel, qui doit annoncer au plus tard le 21 janvier la liste définitive des candidats retenus.
Selon les médias sénégalais et une source proche du Conseil constitutionnel, seule une vingtaine de candidats (entre 23 et 27 selon les sources) ont finalement déposé leur dossier, alors qu'ils étaient plus de 80 fin août à affirmer vouloir se présenter à la présidentielle.