La haute cour d'Allahabad a acquitté les dentistes Rajesh et Nupur Talwar, jugeant insuffisantes les preuves avancées à l'appui du verdict en 2013, a annoncé à la presse l'avocat du couple.
Les Talwar, accusés d'avoir égorgé en mai 2008 à leur domicile dans la banlieue de Delhi leur fille Aarushi, 14 ans, et leur domestique népalais Hemraj Banjade, avaient été condamnés à la détention à perpétuitéen mai 2008.
Le couple se trouvait en prison jeudi au moment de l'énoncé de l'acquittement. Selon les médias, Rajesh Talwar a embrassé les membres du personnel de la prison à l'annonce de son acquittement.
Tanveer Mir, avocat des Talwar, a annoncé à la presse devant le tribunal que le couple serait libéré vendredi.
"La haute cour a relevé qu'ils avaient été condamnés à tort. Ils ne sont pas coupables", a-t-il dit. "Ils étaient seulement présents à leur domicile cette nuit-là, en tant que parents, et ils ont été châtiés", a ajouté l'avocat, soulignant que ses clients avaient été victimes d'une "injustice".
Le tribunal a conclu que les accusations portées à leur encontre étaient "dénuées de fondement", a expliqué l'avocat. "Les preuves étaient faibles".
Les parents ont toujours rejeté les accusations portées à leur encontre, affirmant qu'ils étaient victimes de l'incompétence de la police et de l'emballement des medias.
Aarushi, fille unique de ce couple très représentatif de la classe moyenne aisée, avait été découverte égorgée dans son lit le matin du 16 mai 2008. Les parents avaient déclaré à la police qu'ils dormaient dans la chambre voisine au moment où l'assassinat a été commis.
La police a dans un premier temps soupçonné le domestique Banjade, qui avait disparu, avant de découvrir son corps sur la terrasse un jour plus tard, présentant des blessures similaires à la gorge et à la tête.
Les enquêteurs avaient formulé l'hypothèse selon laquelle les Talwar ont tué Aarushi dans un accès de rage après l'avoir trouvée "dans une position répréhensible" avec le domestique de 45 ans.
En 2013, le ministère public avait admis qu'il n'existait pas de preuves matérielles à l'appui du verdict qui était basé sur le fait que les accusés avaient été les dernières personnes à avoir été vues avec les victimes.
Ce feuilleton policier et judiciaire a tenu en haleine l'Inde, inspirant même un film qui a fait salles combles en Inde en 2015, ainsi qu'un best-seller "Aarushi", écrit par un journaliste et publié la même année.
Avec AFP