Après la Banque mondiale, qui a porté son aide aux pays affectés par l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola de quelques 230 millions de dollars à 400 millions, c’est au tour du Fonds monétaire international (FMI) d’annoncer un appui à la Guinée, au Libéria et au Sierra Leone, les trois pays confrontés à de graves pertes de recettes et à de nouveaux besoins de dépenses.
Face à l’augmentation du nombre de victimes de l’Ébola et à la propagation de l’impact économique de la crise, le FMI a approuvé une aide financière d’urgence de 130 millions de dollars à ces pays.
Ce financement vise à couvrir une part importante d’un déficit de financement provisoirement estimé à un total de quelque 300 millions de dollars, conséquence de la crise humanitaire, explique le FMI dans un communiqué. « Les pays en proie à la flambée d’Ébola sont confrontés à de considérables baisses de recettes et à de nouveaux besoins de dépenses pour lutter contre l’épidémie », note le texte.
Le FMI rappelle que son mandat consiste entre autre à soutenir ses pays membres dans des périodes de tensions économiques et sociales au cours desquelles ils sont confrontés à des besoins de financement de leurs balances des paiements et de leurs budgets.
Début septembre, les Nations Unies (ONU) ont appelé à débloquer près d’un milliard de dollars pour gérer l’épidémie de virus à Ebola. Déjà, 254 millions ont été versés par les donateurs, soit 26% du total suggéré, a précisé un porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Genève, Jens Laerke.
Aux Etats-Unis, le président Barack Obama a demandé au Congrès des financements qui porteraient l’aide américaine à 250 millions de dollars. L’Union européenne (UE) a promis quelques 140 millions d’euros.