Interrogé par l'AFP sur les affirmations de ces deux groupes, un porte-parole du Commandement américain pour l'Afrique (Africom) a indiqué jeudi examiner ces informations mais "ne pouvoir à ce stade en vérifier l'authenticité".
Dans leur communiqué, publié mercredi, le Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental) et le Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA, issu de l'ex-rébellion) disent s'être récemment engagées dans des affrontements contre des "bandits armés" près de la frontière avec le Niger.
Le dernier "en date du 11-12 mars 2018 a permis de reprendre aux bandits une voiture et des armes appartenant aux forces spéciales américaines", ajoutent-ils, précisant qu'ils souhaitent "remettre ce matériel aux autorités américaines par les voies légales".
Le 4 octobre, quatre soldats américains et quatre militaires nigériens ont été tués dans une embuscade à Tongo Tongo, un village proche du Mali.
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L'attaque a été revendiquée par l'organisation jihadiste d'Adnan Abou Walid Sahraoui, qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) et se fait appeler "Etat islamique dans le Grand Sahara" (EIGS).
Dans un précédent communiqué, le 12 mars, le Gatia et le MSA annonçaient avoir "participé du 11 au 12 mars 2018 à la neutralisation de bandes armées hostiles au processus de paix et de réconciliation nationale" près de la frontière nigérienne, laissant supposer la présence d'autres forces, maliennes ou étrangères.
Ils avaient fait état d'une dizaine de "bandits neutralisés" ou "immobilisés" et de la saisie de quatre véhicules et de matériel de guerre.
La force française Barkhane, déployée dans le Sahel, a récemment concentré ses efforts sur la frontière entre le Mali et le Niger, selon l'état-major français, qui a annoncé jeudi qu'une "soixantaine de terroristes ont été mis 'hors de combat'" depuis un mois dans ce secteur.
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Du 9 au 12 mars, deux opérations menées au sud de l'axe Ansongo-Menaka (nord-est du Mali) "aux côtés des forces armées maliennes, en lien avec les forces armées nigériennes", ont notamment "permis de mettre 'hors de combat' une dizaine de terroristes", appartenant "vraisemblablement" à l'EIGS, a déclaré le porte-parole de l'état-major français, le colonel Patrik Steiger.
Bien que depuis 2013 les groupes jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali, des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
Avec AFP