"Une force de l'EI a tenté briser le siège autour de Syrte (450 km à l'est de Tripoli) depuis le secteur d'al-Ghrebate", a déclaré à l'AFP Reda Issa, porte-parole des forces du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) qui tentent de reprendre le contrôlée de Syrte.
Les jihadistes "ont eu recours à de l'artillerie moyenne mais nos forces ont réussi à les repousser", a dit M. Issa. "Deux de nos hommes ont été tués et cinq autres blessés".
Le 12 mai, les forces loyales à l'exécutif d'union, soutenu par la communauté internationale, ont lancé une vaste offensive pour reprendre aux jihadistes de l'EI Syrte, ville côtière située au centre-nord de la Libye qu'ils contrôlent depuis juin 2015.
Après avoir réussi le 9 juin à encercler Syrte de toutes parts et à y entrer, les forces pro-GNA ont été ralenties dans leur progression par les contre-offensives de l'EI et notamment de nombreux attentats suicide.
En une semaine, l'EI a perpétré neuf attentats suicide contre les forces loyales au GNA pour qui avancent vers les quartiers résidentiels où se cachent les jihadistes.
"Les forces progouvernementales avancent prudemment car les éléments de l'EI se barricadent dans les habitations, nous évitons d'utiliser l'artillerie lourde de crainte pour les civils qui seraient encore dans les bâtiments", a expliqué M. Issa.
Selon le porte-parole, les forces du GNA veulent "sécuriser leurs positions à la périphérie de Syrte pour boucler le siège autour de l'EI ou attirer les jihadistes hors de leurs positions".
Les forces progouvernementales, placées sous un commandement conjoint basé à Misrata, à 200 km à l'ouest de Tripoli, sont composées de milices issues des villes de l'ouest qui s'étaient illustrées durant la révolte ayant conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Depuis le début de l'offensive sur Syrte, au moins 166 membres des forces loyales au gouvernement d'union ont été tués et des centaines blessés, selon des sources médicales. Le bilan des pertes jihadistes n'est pas connu.
Avec AFP