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Diabré et Komboïgo, les opposants qui rêvent de ravir la présidence à Kaboré


Zéphirin Diabré, et Eddie Komboïgo lors de leur meeting respectif en novembre 2020.
Zéphirin Diabré, et Eddie Komboïgo lors de leur meeting respectif en novembre 2020.

Deux candidats à l'élection de dimanche au Burkina Faso, le chef de file de l'opposition Zéphirin Diabré, et Eddie Komboïgo, candidat du parti de l'ex-président Blaise Compaoré, font figure d'outsiders face au sortant Roch Marc Christian Kaboré, donné favori.

Si M. Kaboré mise sur une réélection au premier tour, ses adversaires veulent croire dans un second tour qui permettrait l'union contre le camp présidentiel. "L'accord a été signé par tous les partis d'opposition pour soutenir celui qui sera le mieux placé", a affirmé Zéphirin Diabré à l'AFP durant la campagne. Outre MM. Diabré et Komboïgo, dix autres "petits" candidats sont en lice.

Zéphirin Diabré

M. Diabré, leader de l'opposition avec 33 sièges au Parlement et déjà principal challenger de M. Kaboré à la présidentielle de 2015 (deuxième avec 29,65% des voix), n'a pas réussi cette fois-ci à rassembler l'opposition autour de sa candidature.

L'homme de 61 ans, économiste de formation qui a plusieurs fois été ministre sous Blaise Compaoré (1987-2014), "reste le seul à pouvoir vraiment sauver le Burkina Faso de ses mille maux", estime Amadou Ouédraogo, un militant.

Cet ancien directeur Afrique du groupe nucléaire français Areva et ancien directeur général adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) est "un intellectuel de haut vol" et un "travailleur acharné", selon Drissa Traoré, professeur de sciences politiques.

Mais son "incapacité à concilier" les opposants pourtant nombreux au président Kaboré, dont la gestion de la crise sécuritaire est largement critiqué, "amoindrit fortement ses chances" d'être élu, ajoute M. Traoré.

Surtout que le CDP, parti de M. Compaoré, présente un candidat, après avoir été exclu de la présidentielle de 2015.

Eddie Komboïgo

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a su capitaliser sur la nostalgie grandissante du régime passé.

Eddie Komboïgo, 56 ans, expert-comptable à la fortune réputée colossale et président du CDP, fait figure de troisième homme de cette élection pour les observateurs.

Après une campagne proche du terrain (trois meetings par jour quand ses candidats n'en faisaient qu'un), il veut réhabiliter l'héritage Compaoré. Dans ses meetings, les affiches à l'effigie de l'ancien président sont d'ailleurs aussi nombreuses que les siennes.

"Le CDP est de retour, mobilise et fait peur. Mais n'ayez pas peur car le CDP n'est pas là pour se venger, (il) veut construire l'espoir d'une nation, un lendemain meilleur et le développement du Burkina Faso", a lancé lors d'un meeting M. Komboïgo, ami intime du général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de M. Compaoré et figure du putsch manqué de 2015.

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