La séance de vendredi a été levée après validation des listes de différentes parties. Les prélats catholiques ont remis aux délégués présents des documents reprenant les thèmes qui feront l’objet des débats au cours de ces discussions ainsi qu’un code de conduite.
"Nous avons examiné les listes, validé les mandats et précisé les matières à traiter dans les trois commissions instituées par les participants", a déclaré l'abbé Donatien Nshole, porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).
Selon l'abbé Nshole, la première commission est chargée des questions relatives à "la gouvernance après le 19 décembre"; la seconde traitera "du calendrier électoral et de la séquence des élections"; la dernière se penchera sur les "mesures de décrispation" du climat politique dans le pays.
La seance de vendredi s’est tenue sans une partie de l’opposition.
Le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), parti de Jean-Pierre a quitté la salle avant la levée officielle de la séance. Il conteste le quota de deux délégués qui lui est attribué contre cinq pour l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti d’Etienne Tshisekedi.
Les délégués du Mouvement de libération du Congo (MLC, parti de Jean-Pierre Bemba), n'ont pas participé aux travaux vendredi, "pour des raisons de quota", a fait savoir l'abbé Nshole, indiquant que le total de 30 participants "ne sera pas étendu".
Quinze participants devront représenter chacun de deux principaux camps en présence dans ce dialogue. Celui de la majorité et des opposants qui ont pris part au dialogue de septembre et octobre derniers et celui de l’opposition qui l’avait boycotté.
Le MLC et l’Udps sont, en fait, en tête de deux groupes de l’opposition (le Rassemblement et le Front pour le respect de la Constitution) qui avaient rejeté le dialogue précédant, le jugeant non inclusif.
Le dialogue actuel a été convoqué pour trouver une solution à la crise causée par la non-tenue des élections (principalement la présidentielle) à la proche de la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila au pouvoir depuis 2001.
La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels et interdit ainsi à M. Kabila de se représenter.
Les mouvements citoyens mais aussi l’opposition accusent M. Kabila d’avoir délibérément manœuvré pour ne pas organiser les élections et se maintenir au pouvoir.
Plus de 50 personnes ont été tuées en septembre dernier à Kinshasa lors des affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants qui exigeaient le départ du pouvoir du président Kabila au 19 décembre, date de la fin de son dernier mandat.