Etienne Tshisekedi, le leader du Rassemblement, plate-forme regroupant des forces politiques et sociales de l’opposition, a personnellement conduit la délégation de son camp.
Le parti de Jean-Pierre Bemba, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), tête de proue du Front pour le respect de la Constitution, une autre composante de l’opposition qui n’a pas pris au dialogue, a aussi pris part aux discussions autour des évêques catholiques.
Le camp du dialogue était aussi là : Alexis Thambwe Mwamba, ministre de la Justice, pour le pouvoir et Vital Kamerhe, représentant l’opposition présente au dialogue.
Pour M. Kamerhe, ces assises devraient démarrer le plus vite possible mais devraient considérer le travail fait lors du dialogue de septembre et octobre.
Les discussions ne devraient pas dépasser 3 jours, a estimé pour sa part M. Thambwe Mwamba au sortir de la rencontre.
Le Rassemblement et le Front pour le respect de la Constitution avaient boycotté le dialogue mais continuaient à exiger un autre cadre de concertation avec des objectifs précis.
Depuis deux semaines, le président Kabila a nommé, sur base de l’accord qui a sanctionné la fin du dialogue, un Premier ministre issu de l’opposition, Samy Badibanga. Mais sa famille politique le rejette.
Les évêques ont rencontré le président Kabila, lundi, et ont annoncé que les échanges directs devraient régler les divergences existant entre différents camps.
Parmi ces divergences, les prélats ont été énumérés : la compréhension du concept du respect de la constitution, le calendrier électoral et le financement des élections et du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel Congolais (CSAC), la direction des institutions après la date du 19 décembre, les mesures de décrispation politique, le mécanisme de suivi de l'accord politique et la forme du compromis politique à trouver.
Le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, répète qu’il respectera la Constitution mais l’opposition le soupçonne de vouloir rester au pouvoir au-delà de son mandat, refusant d’organiser les élections ou en tentant de modifier la Constitution.
Les élections n’ont pas pu etre organisées avant le 19 décembre car, selon la Commission électorale nationale indépendante, il fallait refaire le fichier électoral, commençant par l’enregistrement des électeurs, une opération qui se terminera en juillet 2017.
Le climat politique est de plus en plus tendu en RDC à la proche du 19 décembre, date constitutionnelle de la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila.
Selon la Cour constitutionnelle M. Kabila restera à son poste jusqu’à l’élection du nouveau président.
L’accord trouvé au dialogue prévoit plutôt les élections en mars 2018 grâce.
La majorité de partis d’opposition et des forces vives du pays rejettent l’accord et exigent la démission de M. Kabila au 19 décembre.
La Constitution interdit au président Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter pour un troisième mandat.