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Le démarrage effectif des négociations en RDC suspendu à la constitution des listes de participants


L’abbé Donatien Nshole, secrétaire général adjoint de la Cenco (Conférence nationale épiscopale du Congo), au centre, parle lors d’un point de presse à Kinshasa, 2 décembre 2016. VOA/Top Congo FM
L’abbé Donatien Nshole, secrétaire général adjoint de la Cenco (Conférence nationale épiscopale du Congo), au centre, parle lors d’un point de presse à Kinshasa, 2 décembre 2016. VOA/Top Congo FM

Les échanges directs devant se tenir sous la médiation des évêques catholiques entre les parties présentes au dialogue de septembre et octobre deniers et l’opposition qui l’a boycotté, ne pourront commencer qu’après la constitution des listes de parties, indiquent les différents camps.

Ces échanges directs qui seront conduits par le prélat catholique, sont considérés comme négociations de la dernière chance pour éviter le chaos au pays au 19 décembre, date constitutionnelle de la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila.

Reçues mercredi par les évêques, les représentants des parties ont tous reconnu la nécessite d’entamer au plus vite les discussions autour de la gestion du pays après la fin du mandat de M. Kabila, dans une situation où les élections n’ont pas pu être organisées car la CENI devait procéder à la refonte du fichier électoral.

Certains des représentants des parties aux échanger a commencer ont avancé la date 18 décembre 2016 pour le début de ces négociations directes mais les listes des participants doivent auparavant être constituées.

« La date sera fixée en fonction du dépôt des listes. Au Rassemblement (Ndlr, principale plateforme de l’opposition qui n’a pas pris part au dialogue politique avec le pouvoir), nous y travaillons. Sauf changement de dernières minutes, nous déposerons notre liste cette nuit ou demain matin », affirme Augustin Kabuya, porte-parole de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti de l’opposant Etienne Tshisekedi, leader du Rassemblement.

Un quota des 15 délégués est attribué à chaque camp. Celui du pouvoir et des opposants qui ont pris part au dialogue et celui qui l’a boycotté constitué du Rassemblement et du Front pour le respect de la Constitution, bloque réuni autour du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba.

«L’essentiel pour l’instant est de négocier la sortie pacifique de Joseph Kabila en tenant compte de toutes les réalités », explique M. Kabuya en réponse à une question relative aux tergiversations notées au sein du Rassemblement.

Du côté de ceux qui ont pris part au dialogue, des réunions se succèdent aussi pour être prêts avec la liste d’ici jeudi.

Les échanges directs porteront aussi sur la compréhension du concept du respect de la constitution, le calendrier électoral et le financement des élections et du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel Congolais (CSAC), les mesures de décrispation politique, le mécanisme de suivi de l'accord politique et la forme du compromis politique à trouver.

Le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, répète qu’il respectera la Constitution mais l’opposition le soupçonne de vouloir rester au pouvoir au-delà de son mandat, refusant d’organiser les élections ou en tentant de modifier la Constitution.

Les élections n’ont pas pu etre organisées avant le 19 décembre car, selon la Commission électorale nationale indépendante, il fallait refaire le fichier électoral, commençant par l’enregistrement des électeurs, une opération qui se terminera en juillet 2017.

Le climat politique est de plus en plus tendu en RDC à la proche du 19 décembre, date constitutionnelle de la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila.

Selon la Cour constitutionnelle M. Kabila restera à son poste jusqu’à l’élection du nouveau président.

L’accord trouvé au dialogue prévoit plutôt les élections en mars 2018 grâce.

La majorité de partis d’opposition et des forces vives du pays rejettent l’accord et exigent la démission de M. Kabila au 19 décembre.

La Constitution interdit au président Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter pour un troisième mandat.

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