Arrêté en février lors d'un coup de force du chef de l'État actuel, destiné selon les autorités à contrer une conspiration de l'opposition en exil pour provoquer sa chute, l'ex-homme fort de ce micro-État de l'océan Indien a refusé de coopérer avec la police.
Âgé de 80 ans, M. Gayoom a dirigé les Maldives pendant trente ans (1978-2008). Pourtant demi-frère et ex-allié de M. Yameen, il s'est rallié l'année dernière à l'opposition emmenée par le dissident Mohamed Nasheed.
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Dans une autre procédure liée aux mêmes événements, Maumoon Abdul Gayoom est toujours sous le coup de poursuites pour "terrorisme", aux côtés de deux juges de la Cour suprême interpellés à la même période.
La plus haute instance judiciaire de cet archipel touristique avait début février cassé les condamnations d'opposants politiques. Cette annonce surprise était un revers pour le président Yameen, dont la dérive autoritaire est critiquée depuis plusieurs années à l'international.
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Refusant d'obéir à l'injonction de la justice, M. Yameen avait déclaré l'état d'urgence, ordonné des arrestations et finalement obtenu des juges restants de la Cour suprême qu'ils reviennent sur leur décision initiale.
Cette répression, qualifiée par l'ONU d'"attaque en règle contre la démocratie", a un peu plus entaché l'image de ce haut lieu du tourisme de luxe, associé dans l'imaginaire grand public aux plages de sable blanc et aux mers bleu turquoise.
Avec AFP