Une partie de l'opposition a d'ores et déjà annoncé qu'elle refusait de participer, y voyant une manoeuvre de M. Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter, pour retarder l'échéance de la présidentielle de novembre 2016.
"Le chef de l'Etat commence vendredi (des) consultations avec toutes les forces vives de la nation", a déclaré à l'AFP un haut responsable congolais sous le couvert de l'anonymat.
"Il va écouter tout le monde", en particulier "les réflexions sur le calendrier électoral global", a ajouté ce responsable.
M. Kabila doit recevoir d'abord les chefs des confessions religieuses, puis les chefs coutumiers avant de discuter avec ceux des partis politiques de l'opposition puis de la majorité, des groupes parlementaires et regroupements politiques pour finir avec les diplomates accrédités en RDC et le chef de la Mission de l'ONU au Congo (Monusco), a-t-on précisé de même source.
L’UDPS prête à participer au « dialogue politique »
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a publié en février un calendrier électoral global prévoyant une série d'élections (locales, provinciales, sénatoriales...) devant commencer en octobre et mener jusqu'à la présidentielle et aux législatives programmées pour novembre 2016.
Les trois grands partis de l'opposition que sont l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le Mouvement de libération du Congo (MLC) et l'Union pour la nation congolaise (UNC) estiment en substance que ce calendrier fait peser une grande incertitude sur la tenue de la prochaine présidentielle dans les délais prévus par la Constitution.
Formation historique de l'opposition, l'UDPS a dit être prête à participer au "dialogue politique" proposé par M. Kabila, y voyant la meilleure solution pour sortir le pays de la crise politique qu'il traverse depuis la réélection contestée du chef de l'Etat en 2011.
A l'inverse, une coalition regroupant le MLC, l'UNC, des dissidents de l'UDPS et des représentants de plusieurs dizaines de petits partis s'y oppose, estimant que cela détournera l'attention de l'essentiel : la tenue, dans les temps, de la prochaine présidentielle.
M. Kabila est au pouvoir depuis 2001.
(AFP)