S’habiller en noir s’inscrit dans la suite du mot d’ordre des villes mortes lancé la semaine dernière pour protester contre l’engagement insuffisant du gouvernement contre les combattants du groupe rebelle ougandais.
La société civile a même demandé à la population de boycotter les impôts car le gouvernement n’a pas compris la signification des villes mortes, ont affirmé les animateurs du mouvement.
Deux personnes ont été tuées dans une embuscade tendue par de présumés rebelles ougandais dans le territoire de Beni, dans l'Est du pays où une série de massacres a fait plus de 350 morts depuis octobre.
Les habitants de nombreux villages ont fui ces tueries pour se rapprocher des positions de l'armée, près de Beni, à l'appel des autorités. Mais la société civile se plaint que leur prise en charge ne soit pas assurée.
La dernière attaque visait un village où les rebelles ont "pris quelques chèvres et une quantité de haricots", a affirmé à l’AFP l'administrateur du territoire de Beni, Amisi Kalonda.
Selon un porte-parole militaire, le major Victor Masandi, les Forces armées de la RDC (FARDC) sont intervenues et "ont réussi à disperser les assaillants" après un "échange de tirs nourris". L'officier n'a pas fourni de bilan de l'attaque ou des affrontements.
Selon une source militaire, le général Didier Etumba, chef d'état-major de l'armée congolaise, était en route vendredi matin pour Beni, place commerciale importante du nord du Nord-Kivu, à 250 km au nord de Goma.