Les ONG de la RDC se félicitent de l’arrestation de plusieurs suspects dans la mort du militant des droits de l’Homme Floribert Chebeya, mais elles demandent de remonter jusqu’aux commanditaires.
Il faut aller plus loin, estime l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (ASHADO). « Ce que nous demandons, c’est qu’au-delà de ces interpellations, de prime abord, des enquêtes soient effectuées par une commission indépendante composée notamment d’experts nationaux et internationaux », a déclaré le vice-président de l’ASHADO, Timothée Mbuya.
Ce dernier veut également « qu’un dossier judiciaire soit ouvert de sorte que toutes les personnes qui sont présumées auteurs de cet assassinat ignoble soient poursuivies. » M. Mbuya a ajouté que son association soupçonne « plusieurs personnalités du gouvernement qui ont pu envenimer la situation, notamment en indexant publiquement des organisations ou les défenseurs des droits de l’Homme. »
Le ministre congolais de l’Intérieur, Adolphe Lumanu, a annoncé la suspension de l’inspecteur général de la police, John Numbi, et l’interpellation de plusieurs officiers de police en rapport avec le meurtre de Chebeya. Le colonel Daniel Mukalay, chef des services spéciaux de la police, figurerait parmi les suspects et, selon une source proche de la présidence congolaise citée par l’Agence France-Presse, il aurait mis en cause le général Numbi.
Les Etats-Unis se sont dits prêts à envoyer des experts légistes américains pour assister les autorités congolaises dans leur enquête.