Lors d'une conférence sur le pétrole à Abou Dhabi, Suheil al-Mazrouei, ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, a salué le consensus des producteurs autour de cet accord.
"Je pense qu'ils continueront à faire ce qu'il faut" pour rééquilibrer le marché, a-t-il déclaré.
Il a dit qu'il y avait une quasi-unanimité aujourd'hui sur la prolongation entre les 24 producteurs Opep et non-Opep qui s'étaient mis d'accord il y a un an pour réduire la production de 1,8 million de barils par jour afin de stabiliser le marché, engorgé par une surabondance de l'offre.
"Je n'ai pas entendu une personne parler" d'une non-prolongation de cet accord, mais la période de prorogation "fera l'objet de discussions lorsque nous nous rencontrerons", a-t-il ajouté.
Les ministres de l'Opep doivent se réunir formellement fin novembre à Vienne pour discuter d'une prolongation de l'accord de réduction de la production au-delà de mars 2018. L'Arabie saoudite et la Russie, autre grand producteur mondial de pétrole, y sont favorables.
A Vienne, il sera aussi question d'imposer des quotas de production à trois pays qui en avaient été jusqu'ici exemptés: Libye, Iran et Nigeria.
"J'espère que nous parviendrons à un accord qui conduira à une plus grande stabilisation et davantage d'investissements dans le marché", a poursuivi le ministre des Emirats, quatrième producteur de l'Opep.
Il a estimé que la montée des tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran, qui font tous deux partie de l'Opep, n'empêcherait pas une prolongation de l'accord de réduction de la production.
Ce dernier a permis une remontée des prix du brut à plus de 64 dollars le baril, contre 40 dollars il y a un an, et les stocks accumulés depuis 2014 ont considérablement diminué.
'Pire cycle de baisse'
Présent à Abou Dhabi, le secrétaire général de l'Opep Mohammed Barkindo a déclaré que l'accord de réduction de la production avait produit de solides résultats face "au pire cycle de baisse des prix dans l'histoire".
"Il y a des indications claires montrant que le marché se rééquilibre à un rythme accéléré", a dit M. Barkindo à cette conférence annuelle appelée ADIPEC.
Selon lui, la stabilisation du marché est liée à une combinaison de facteurs, notamment la baisse des stocks de brut et une augmentation de la demande mondiale.
M. Barkindo a fait état de discussions pour "institutionnaliser" la coopération entre pays membres et non-membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole).
Le secrétaire général de l'Opep a par ailleurs appelé les nouveaux producteurs, y compris les Etats-Unis avec leur pétrole de schiste, à oeuvrer à un accord plus large pour sécuriser l'avenir de l'énergie.
En marge de l'ADIPEC, le géant pétrolier des Emirats, l'Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC), a annoncé son intention de céder pour la première fois en bourse une participation minoritaire d'une de ses filiales, celle en charge de la distribution des carburants et des stations-service.
L'ADNOC semble suivre la voie tracée par Aramco, le géant national pétrolier saoudien qui mettra 5% de ses parts en vente à la Bourse en 2018.
Avec AFP