Londres accueillait jeudi une conférence sur la mobilisation internationale contre l'épidémie d'Ebola, alors que l’ONG Save the Children lançait un cri d’alarme. Car on lui signale au moins cinq nouvelles infections au virus à Ebola en Sierra Leone toutes les heures.
De surcroit, au moins 765 nouveaux cas de la maladie ont été recensés dans le pays la semaine dernière, alors que le Sierra Leone ne compte que 327 lits pour les recevoir. Si les donateurs ne se mobilisent pas dans les plus brefs délais, affirme Eric Hazard du bureau de Save the Children en Afrique de l’Ouest, il sera impossible de juguler l’épidémie.
Il reste très peu de temps pour intervenir, peut-être seulement deux semaines, a-t-il poursuivi dans une interview avec la Voix de l’Amérique (VOA), d’autant que le personnel médical a été décimé par le virus à Ebola, du fait qu’il reste au premier rang de la bataille contre l’épidémie.
Certes, la Grande-Bretagne a promis 160 millions d'euros, notamment pour financer 700 lits en Sierra Leone. Mais fonds - et les lits - tardent à se matérialiser, alors que l’urgence est maintenant, a expliqué M. Hazard. De toute façon, il faudra bien davantage si l’on veut vraiment juguler le virus à Ebola. Le risque étant non seulement la crise humanitaire que vit le pays, mais la destruction entière des systèmes de santé publique au Sierra Leone et au Libéria, deux pays qui se remettaient à peine de plusieurs décennies de conflits internes, et qui commençaient tout juste à retrouver un équilibre précaire lorsque l'épidémie s'est déclarée.
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