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Etats-Unis : hausse dramatique du nombre de sans-logis


Certains des élèves de l'école Park Learning Center d'Arlington, en Virginie, viennent de familles sans logis
Certains des élèves de l'école Park Learning Center d'Arlington, en Virginie, viennent de familles sans logis

Pour loger la famille Blomgren, l’ONG Journey Home a acheté une maison saisie par une banque pour défaut de paiement, et qui était inoccupée depuis un an. Les Blomgren paient un loyer modique, plus symbolique qu’autre chose. L’ONG a pu en financer l’achat grâce à un programme fédéral de stabilisation des quartiers, le NSP.

L’effondrement des valeurs immobilières et la crise financière ont mis des millions d’Américains au chômage. Des millions d’autres ont du abandonner ces dernières années les maisons dont ils ne pouvaient plus payer les hypothèques. Du coup, le nombre de sans-logis a augmenté en flèche, et les services sociaux peinent à leur venir en aide.

Contrairement aux attentes des économistes, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté aux Etats-Unis lors de la semaine du 16 au 21 mai, a annoncé jeudi le département du Travail. Le taux de chômage plafonne toujours aux alentours des 9%. Résultat : le nombre de sans-abris reste élevé, nombre d’Américains ayant perdu leur logis après avoir perdu leur emploi, ne pouvant plus régler leur loyer ou leur hypothèque.

Un sans-logis dans la rue
Un sans-logis dans la rue

« Nous avons chargé la camionnette, n’ayant nulle par ou aller. C’était l’un de ces moments ou l’on se dit « OK, Seigneur, nous sommes entre vos mains. Que devons nous faire. Ou devons nous aller », explique Brad Blomgren, qui a perdu son emploi dans le secteur de la construction il y a deux ans, puis a été expulsé de son logis avec sa famille à Mur-fees-boro dans le Tennessee, au cœur de l’Amérique profonde.

Selon Steve Foster, directeur de l’ONG Journey Home à Mur-frees-boro, une localité d’environ 100 mille habitants, les sans-abris aujourd’hui ont un nouveau visage. « Entre 1.600 et 2.000 personnes se sont retrouvées sans abris au cours des douze derniers mois. Mais nous avons observé un changement significatif au sein de cette population, à savoir que le nombre de parents accompagnés d’enfants a augmenté de façon significative », explique Steve Foster.

Des sans-logis lors d'une session de formation professionnelle
Des sans-logis lors d'une session de formation professionnelle

Pour loger la famille Blomgren, l’ONG Journey Home a acheté une maison saisie par une banque pour défaut de paiement, et qui était inoccupée depuis un an. Les Blomgren paient un loyer modique, plus symbolique qu’autre chose. L’ONG a pu en financer l’achat grâce à un programme fédéral de stabilisation des quartiers, le NSP.

« Le but est de stabiliser les quartier qui connaissent les problèmes les plus graves suite à la crise suscitées par les defaults de paiement. Les premiers fonds disponibles, soit quatre milliards de dollars, sont déjà dépensés, entièrement alloués à des communautés qui en font actuellement usage », explique Brian Sullivan, responsable du ministère du Logement et développement Urbain, qui gère le programme NSP.

Steve Badt , un bon samaritain qui nourrit les sans-logis
Steve Badt , un bon samaritain qui nourrit les sans-logis

L’administration Obama a déjà promis d’allouer trois milliards de dollars supplémentaires au programme dans les mois à venir, en faisant savoir que cette enveloppe serait peut-être la dernière. Vu l’urgence pour le gouvernement fédéral de juguler le déficit budgétaire, il est peu probable que le Congrès continue d’approuver de nouveaux fonds.

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