Le bilan ne cesse de s’alourdir dans le centre et l’Est des Etats-Unis, suite à plusieurs jours de violentes intempéries, alors que dans l’Ouest, la sècheresse s’accentue et pose une autre menace.
Depuis lundi, le centre du pays est le théâtre de violents orages accompagnés de tornades mortelles et d’inondations, les intempéries se déplaçant ensuite vers la côte Est. Arbres arrachés, voitures renversées, habitations et bâtiments rasés, lignes d’électricités arrachées – les dégâts sont encore impossibles à chiffrer. Mais selon les autorités américaines, le dernier bilan dépasse largement les 200 morts dans les Etats affectés : Mississippi, Géorgie, Tennessee, Virginie et Arkansas notamment.
L’Alabama a payé le tribut le plus lourd avec au moins 131 morts et près d’un million de personnes privées d’électricité. Le président Barack Obama a déclaré l’état d’urgence dans cet Etat, ce qui va faciliter l’aide à ses 67 comtés. Quelques 2 000 gardes nationaux participent aux opérations de sauvetage.
Mercredi, un tourbillon a ravagé la ville de Tuscaloosa, où se trouve l’Université de l’Alabama, détruisant nombre de bâtiments. La plupart des services publics restent paralysés.
M. Obama a offert ses « profondes condoléances » aux familles des victimes, tout en saluant les « efforts héroïques » de ceux qui tentent de réagir au désastre.
Les inondations posent un autre défi. Dans le Missouri, la montée des eaux menaçait cette semaine les digues de terre qui protègent des milliers de maisons.
Début avril, le centre des Etats-Unis avait déjà connu d’autres violentes intempéries qui avaient fait au moins 45 morts.
Ironiquement, un peu plus à l’ouest, dans les Etats du Texas, de l'Oklahoma, du Colorado et du Kansas, la grave sécheresse s’est accentuée, avec des conséquences catastrophiques. Selon un récent bulletin sur l'état des cultures du département de l'Agriculture, les blés d'hiver sont particulièrement affectés.
Citant un rapport d’un organisme de surveillance de la sècheresse, le Drought Monitor, l’agence Reuters parlait aujourd’hui de « pertes massives dans les cultures » tandis que le bétail dépérit, faute d’eau.