La Chambre basse nouvellement élue du Parlement égyptien a tenu, lundi, sa première session depuis le renversement, il y a un an, de l’ex-président Hosni Moubarack. Grands vainqueurs des législatives, les islamistes y contrôlent la majorité des sièges.
Présidant la séance, le doyen de la Chambre, Mahmoud el-Saqqah, a ouvert la session par un moment de silence en mémoire des centaines de personnes tuées dans les manifestations antigouvernementales de l’année dernière. Les députés ont, chacun à son tour, prêté serment d’allégeance à la Constitution.
Plusieurs membres ont modifié le texte du serment. Un islamiste s’est ainsi engagé à être fidèle la Loi de Dieu, et plusieurs députés libéraux ont affirmé leur détermination à poursuivre les réformes ayant mené à la révolution anti-Moubarak.
Mahmoud el-Saqqah, un libéral, a rappelé à l’ordre ces députés, leur demandant de se limiter au texte originel.
Le Parti islamiste pour la liberté et la justice, formation des Frères musulmans, a remporté près de la moitié des 498 sièges de l’Assemblée nationale à l’issue des législatives débutées en novembre et achevées en début janvier.
Son candidat pour le poste de président de la Chambre basse devrait être élu à ce poste. Un autre parti islamiste, le Parti Al-Nur, ultraconservateur, forme le deuxième bloc parlementaire avec environ un quart des sièges.