Le texte, qui prévoit une légalisation de colonies sauvages construites sur des terres privées palestiniennes en Cisjordanie occupée, a été adopté par la commission ministérielle des lois mais doit être encore voté en trois lectures par le Parlement israélien.
Aux yeux de la communauté internationale, toutes les colonies quels que soient leurs statuts juridiques du point de vue israélien, sont illégales. Il existe parmi elles une centaine de colonies "sauvages", c'est à dire n'ayant pas obtenu toutes les autorisations nécessaires des autorités israéliennes, qui sont considérées illégales par Israël.
"La poursuite de la colonisation israélienne, qui s'est accélérée de manière constante et systématique, et l'adoption de mesures pour la légaliser, réduisent les chances de réussite de la solution à deux Etats", indique le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.
La solution à deux Etats, israélien et palestinien vivant côte-à-côte dans la paix et la sécurité, a servi pendant des années de base à des négociations sur un règlement du conflit israélo-palestinien.
L'Egypte estime également que cette politique "compromet les efforts pour une reprise du processus de paix", alors que par le passé, le président Abdel Fattah al-Sissi avait souligné à plusieurs reprises la nécessité de "briser l'impasse" entre Palestiniens et Israéliens.
L'Egypte a maintes fois joué un rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien, après être devenu en 1979 le premier pays arabe --et l'un des deux seuls à ce jour avec la Jordanie-- à avoir signé un accord de paix avec Israël. Les relations entre les deux pays restent toutefois un sujet sensible dans l'opinion publique et les médias égyptiens.
En mai, le président Sissi s'était dit prêt à aider à relancer le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens, au point mort depuis avril 2014.
Avec AFP