Le président américain Joe Biden et son prédécesseur républicain Donald Trump sont allés s'installer, debout, chacun derrière un pupitre sans échanger de poignée de main. Le débat était animé par deux journalistes de CNN, Jake Tapper et Dana Bash.
L’émission s’est tenue sans public, avec des échanges minutés et surtout, un micro systématiquement coupé pour le candidat dont ce n'est pas le tour de s'exprimer.
Les candidats étaient invités à se prononcer sur plusieurs thèmes, allant de l’inflation à l’immigration, en passant par le droit à l’avortement, le conflit ukrainien, la guerre dans la bande de Gaza ou encore le changement climatique.
L'économie, principale préoccupation
Sur l’économie, "l'inflation tue notre pays", a affirmé Donald Trump. "Nous avons rendu un pays ou le taux de la bourse était plus élevé qu’avant le COVID. Personne ne pensait même que cela serait possible. Les seuls emplois qu’il a créés étaient pour les immigrants et ceux découlant du rebond après le COVID", a expliqué l’ancien président.
Joe Biden a répliqué. Selon lui, au contraire, la conjoncture était en chute libre quand il a pris les rênes du pays, et a vanté son bilan, en termes d'emploi et de réformes sociales. "L’économie s’était effondrée. Il n’y avait pas d’emploi. Le taux de chômage avait grimpé jusqu’à 15%. C’était terrible. Et donc ce que nous avons dû faire, c’était de remettre les choses en place. Et c’est exactement ce que nous avons commencé à faire. Nous avons créé 15.000 nouveaux emplois. Nous avons atteint un niveau ou nous avions 800 mille nouveaux emplois dans le secteur manufacturier, mais il reste encore beaucoup à faire", a déclaré le chef de l’exécutif américain.
La crise de l'immigration
Comme il fallait s’y attendre, le thème de l’immigration est revenu au cours de ce débat. Trump est revenu sans cesse sur la question, apostrophant son adversaire : "J’aimerais lui demander pourquoi il a permis à des millions de personnes de venir ici à partir des prisons, des institutions psychiatriques, de venir dans notre pays et de détruire notre pays !"
A son tour, Joe Biden a accusé Trump d'exagérer et de mentir sur la crise migratoire aux Etats-Unis, expliquant avoir œuvrer pour trouver une solution à la crise. "Nous avons travaillé très dure pour obtenir un accord bipartisan qui a non seulement changé tout cela, mais qui a fait en sorte que nous soyons dans une situations où sous aucune circonstance ils ne peuvent franchir la frontière? avec le nombre de gardes-frontières que nous avons actuellement. Nous avons accru de manière importante le nombre des agents chargés des questions d’asile. En passant l’organisation des gardes-frontière m’a endossé, a endossé ma position", a affirmé le président américain.
Roe v. Wade
Sur le droit à l’avortement, Biden reproche à Trump son action "terrible" contre le droit à l'avortement, lui lançant : « L’idée que les pères fondateurs voulaient que les politiciens soient ceux qui prennent des décisions au sujet de la santé de la femme est ridicule. Aucun politicien ne doit prendre de telles décisions. Un médecin doit prendre ces décisions. C’est comme ça que cela doit se faire. Et si je suis élu, je rétablirais la loi Roe v. Wade. »
Donald Trump a, lui, défendu l’idée que cette question revienne désormais aux Etats: "c'est le vote du peuple", a-t-il dit. « Il y a de cela 50 ans il y a eu Roe V Wade et tout le monde voulait le renvoyer au niveau des Etats. Tout le monde, sans exception, démocrates républicains, libéraux, conservateurs, tout le monde le voulait, les leaders religieux, Et ce que j’ai fait était de placer trois grand juges à la cour suprême qui ont voté en faveur de la suppression de Roe V. Wade et le renvoi de la question aux Etats », a souligné l’ancien président.
Dossiers internationaux
Sur le Conflit ukrainien, le candidat républicain présumé s'est montré très critique au sujet des milliards de dollars dépensés par les Etats-Unis pour soutenir Kiev dans sa guerre contre Moscou. "La guerre en Ukraine n'aurait jamais eu lieu si les Etats-Unis avaient un 'leader'", a lancé Donald Trump. Les deux candidats présumés n’ont pas manqué de se lancer quelques invectives.
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