"Sans accès humanitaire pour augmenter notre aide, quelque 30.000 enfants souffrant d'une sévère malnutrition dans ces zones extrêmement peu accessibles courent un grand risque de mourir", a déclaré à Genève James Elder, porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).
Les agences humanitaires de l'ONU ont prévenu jeudi que des millions de personnes au Tigré avaient besoin d'une aide alimentaire, dont 350.000 menacées de famine, et ont dénoncé le blocage de l'aide par des "groupes armés".
Les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) ont pour leur part lancé jeudi un appel pressant à l'action pour lutter contre l'apparition de cette famine, à la veille d'un sommet des dirigeants du G7 au Royaume-Uni.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre une opération militaire contre les autorités tigréennes, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), en dissidence vis-à-vis du pouvoir central.
M. Abiy, lauréat du prix Nobel de la paix 2019, avait promis une campagne rapide, mais presque six mois après la prise de la capitale régionale, Mekele, par l'armée fédérale, des combats se poursuivent au Tigré, où la situation humanitaire critique alarme la communauté internationale.