Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé jeudi le soutien d'Ankara à Kiev et s'est alarmé du risque d'une catastrophe de centrale nucléaire lors sa première visite en Ukraine depuis l'invasion russe.
"Alors qu'on poursuit nos efforts pour une solution, nous avons été et continuons à être du côté de nos amis ukrainiens", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse commune avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres à Lviv, en Ukraine.
"Nous sommes inquiets. Nous ne voulons pas vivre un nouveau Tchernobyl", a aussi déclaré le chef de l'Etat turc en référence à la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie.
M. Erdogan a précisé que la question de l'échange de prisonniers entre l'Ukraine et la Russie a aussi été débattue lors du sommet.
"Je veux préciser que c'est un sujet important pour nous. (...). Nous allons continuer à avoir des discussions à ce sujet avec M. Poutine", a-t-il affirmé.
Le président turc avait rencontré pour la dernière fois son homologue russe, Vladimir Poutine, le 5 août, à Sotchi, en Russie.
Tout en condamnant rapidement l'offensive russe, la Turquie a opté pour la neutralité entre les deux pays et ne s'est pas jointe aux sanctions occidentales contre Moscou.
Ankara fournit également à l'Ukraine ses fameux drones de combats Bayraktar-TB2 à l'efficacité prouvée face aux chars russes.