Le commerce a été au centre du périple que vient d’effectuer la secrétaire d’Etat américaine en Afrique. Mme Hillary Clinton s’est notamment entretenue avec des opérateurs économiques au sujet de l’AGOA, la loi américaine sur la croissance et les opportunités économiques sur ce continent.
Que ce soit en Zambie, en Tanzanie, ou en Ethiopie, Mme Clinton a été interpellée au sujet de la présence de la Chine, ce pays qui s’est substitué à Washington dans le rôle dee principal partenaire commercial de l’Afrique.
Pas de concurrence entre intérêts chinois et américains
La présence chinoise en Afrique reflète, dit-elle le fait que ce pays a des intérêts importants et croissants sur ce continent, en termes d’accès aux ressources et aux marchés, et de renforcement des relations diplomatiques. Washington ne voit aucune incompatibilité entre les intérêts chinois et les siens, a assuré la secrétaire d’Etat.
Les échanges Chine-Afrique ont atteint près de 127 milliards de dollars, en progression de 40 %. Et l’administration Obama souhaite bon vent à la Chine et espère que ce pays assumera un rôle plus important et plus responsable dans les réponses qu’il faut apporter aux défis du continent.
Plus de transparence et de bonne gouvernance, dit Mme Clinton
« Nous sommes toutefois préoccupés par les pratiques chinoises d’aide et d’investissement en Afrique, qui n’ont pas toujours été conformes aux normes de transparence et de bonne gouvernance, généralement convenues », a déclaré Mme Clinton.
Les grands chantiers chinois utilisent souvent des travailleurs chinois et les syndicats africains disent souvent que ces projets ne créent pas d’emplois et ne valorisent pas le savoir-faire local. Mme Clinton dit que Washington entend coopérer plus étroitement avec Pékin dans le sens d’œuvres communes durables et bénéfiques aux peuples africains. Quoique supplantés par la Chine dans son rôle de principal partenaire commercial en Afrique, les Etats-Unis demeurent le plus grand bailleur de fonds du continent.
La Chine n'a colonisé personne, dit un porte-parole
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a répondu aux propos de Mme Clinton en rappelant que son pays n’a colonisé aucun pays africain..
La Chine et l’Afrique, dit Hong Lei, ont toutes deux souffert de l’impérialisme et de l’oppression. Et la Chine connaît trop bien l’importance de l’égalité et du respect d’autrui.. Hong Lei a ajouté que la Chine n’a jamais rien imposé à l’Afrique.