Les Etats-Unis ont considérablement augmenté le nombre des pays qui ne respectent pas les normes internationales minimales de lutte contre le trafic d’êtres humains. C’est ainsi qu’on retrouve maintenant sur leur liste plusieurs pays africains, et des nations comme le Liban et le Venezuela.
En dépit d’une plus grande conscience du problème, le trafic d’êtres humains continue de croître dans le monde, accéléré, en partie, par l’utilisation de l’Internet. De ce fait, le département d’Etat américain a fait passer de 13 à 23 le nombre de pays du Tiers 3, c’est-à-dire ceux qui ne déploient pas de sérieux efforts contre le problème. Ces pays pourraient faire l’objet de sanctions américaines.
Lors de la présentation du rapport du Département d’Etat, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a dit que le nombre de personnes réduites en esclavage dans le monde peut atteindre 27 millions. Bien que de nombreux pays disposent de lois contre cette pratique, leur application laisse à désirer.
Le nombre de procès en rapport avec ce problème est demeuré relativement le même ; si bien que la mesure du succès ne saurait plus se limiter au fait, pour un pays, d’adopter des lois. Plusieurs l’ont fait au cours de la dernière décennie, a déclaré la secrétaire d’Etat Clinton. Il faut maintenant s’assurer de la mise en œuvre de ces lois, et de l’utilisation des outils que les pays concernés ont créés à cet effet, a-t-elle souligné.
Le rapport 2011 du département d’Etat classe comme pays du Tiers 3 les violateurs chroniques des droits humains, y compris la Birmanie, Cuba, l’Iran, la Corée du Nord et le Zimbabwe. Des alliés tels que le Koweït et l’Arabie saoudite restent sur cette liste, et sont rejoints par six pays africains, de même que le Liban, le Turkménistan, le Venezuela et la Micronésie.
Le rapport américain épingle la RDC, la Birmanie, le Tchad, la Somalie, le Soudan et le Yémen comme ayant violé la loi américaine de 2008 contre l’utilisation des enfants-soldats.
L’idée derrière le classement des pays est de les encourager à répondre, a dit la secrétaire d’Etat Clinton. Le rapport en lui-même est un outil et ce qui nous intéresse le plus est de travailler avec les pays dans le monde et à travers notre propre gouvernement pour obtenir des résultats. La décennie des résultats est arrivée, a expliqué Hillary Clinton.
Le département d’Etat américain a honoré lundi dix activistes du monde entier pour leur travail contre le trafic d’êtres humains.