Les sept membres de ce comité, présidé par le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Demeke Mekonnen, se sont penchés sur diverses questions techniques avant de "commencer à travailler", selon Redwan Hussein, conseiller à la Sécurité nationale du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
"Le Comité du choix de la paix a tenu sa première réunion aujourd'hui, 12 juillet. Il a élaboré ses procédures internes et défini les principes déontologiques devant présider aux discussions qui seront menées sous l'égide de l'Union africaine", a tweeté M. Redwan.
"Il a commencé à travailler après avoir formé des sous-comités et avoir réparti les tâches", a-t-il ajouté.
Abiy Ahmed a pour la première fois évoqué mi-juin de possibles futures négociations de paix avec les autorités rebelles du Tigré, avec qui le gouvernement fédéral est entré en guerre en novembre 2020. Il avait alors révélé aux députés qu'un comité chargé du sujet avait été mis en place.
Outre MM. Demeke et Redwan, ce comité est constitué du ministre de la Justice Gedion Timotheos, du directeur général du Service national du Renseignement et de la Sécurité (NISS) Temesgen Tiruneh, du chef du renseignement militaire le général Berhanu Bekele, d'un haut responsable du Parti de la Prospérité (PP, au pouvoir) Hassen Abdulkadir et du vice-président de la région de l'Amhara, voisine du Tigré.
Ni date, ni lieu, ni cadre n'ont pour l'heure été fixés pour ces futures négociations, et le gouvernement et les rebelles du Tigré divergent d'ores et déjà sur l'identité du futur médiateur.
Le PP de M. Abiy a récemment exigé que seule l'Union africaine (UA) supervise ces discussions, une option écartée par les rebelles qui dénoncent "la proximité" du médiateur de l'UA, le Nigérian Olusegun Obasanjo, avec le Premier ministre éthiopien et veulent que le président kényan Uhuru Kenyatta "héberge et facilite" les négociations.
Depuis une trêve fin mars, les combats ont quasiment cessé au Tigré, dont les rebelles ont repris courant 2021 le contrôle de l'essentiel du territoire. Mais la situation humanitaire est toujours catastrophique dans la région, enclavée et privée de nombreux services essentiels (électricité, télécommunications, banques, carburant).