L'Union européenne a décidé, lundi, d’étendre son régime de sanctions contre le gouvernement de la Syrie en imposant une interdiction des déplacements et un gel des avoirs à cinq nouveaux membres du régime syrien liés à la répression sanglante contre les manifestants anti-gouvernementaux.
La chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, a condamné la Syrie pour les récentes agressions contre son peuple et a déclaré que cette "violence brutale" risque de provoquer une escalade des tensions et des divisions dans le pays.
L'UE n'a pas révélé les noms des personnalités syriennes faisant l’objet des nouvelles mesures. Le bloc européen a pris des sanctions contre plus de 30 individus, y compris le président syrien Bachar al-Assad.
Les nouvelles sanctions sont intervenues quelques heures avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour examiner la situation en Syrie. Ce sont l’Italie et l’Allemagne, tous deux membres de l'UE, qui ont appelé à la réunion ce lundi, à New York.
En Syrie, des militants affirment que des chars de l'armée ont bombardé Hama pour la deuxième journée consécutive, après avoir tué au moins 80 personnes dans la ville dimanche.
Il est difficile de vérifier les témoignages faisant état de la violence dans ce pays parce que le gouvernement a interdit à la plupart des médias étrangers de travailler et de voyager librement dans le pays. Certaines estimations indiquent qu’il y a eu jusqu’à 140 morts dans les affrontements dimanche.
Avant la réunion de l'UE, le secrétaire au Foreign Office britannique, William Hague, avait appelé à des sanctions plus sévères contre le régime de Bachar al-Assad, déclarant que l’intervention militaire internationale n'était "pas une possibilité" à écarter.
William Hague a ajouté que les pays arabes doivent faire partie de ceux quiexercent des pressions sur la Syrie.
La Russie a, de son côté, déclaré, lundi, qu'elle était préoccupée par les rapports faisant état d'un grand nombre de victimes et a appelé toutes les parties syriennes à mettre fin à la violence.
Les Etats-Unis ainsi que plusieurs autres pays ont condamné les actions du régime syrien contre ses citoyens.