Dominique Strauss-Kahn a démissionné. Le désormais ex-patron du FMI est toujours détenu à New York, où il est accusé d’agression sexuelle et de tentative de viol. Du coup, la bataille pour sa succession est passée à la vitesse supérieure. L’Union européenne affirme qu’un de ses pays membres fournira le prochain directeur général du FMI, comme le veut la tradition, qui attribue la présidence de la Banque mondiale aux Etats-Unis.
Du reste, font remarquer les Européens, le FMI joue un rôle-clé dans la résolution de la crise de la dette en Europe, et son prochain directeur général devra avoir une connaissance intime des réalités européennes. Selon certains médias, la ministre française des Finances, Christine Lagarde, serait une candidate de premier plan. Cette dernière appelé l’Europe à l’union.
De leur côté, les pays émergeants, comme le Brésil, la Chine et l’Afrique du Sud, estiment que le tour leur revient de diriger le FMI. Ces pays entendent-ils accroître leurs contributions financières au FMI à la hauteur de leur ambition de diriger cette institution ? «Bien sûr qu’ils n’ont pas les moyens, ni les possibilités de répondre aux nécessités ; c’est toujours le spays industrialisés de l’Europe, le Japon, les Etats-Unis qui maintiennent le Fonds monétaire international en vie », a expliqué le professeur André Thomashausen de l’Institut du droit international et comparatif de l’Université d’Afrique du Sud, à Pretoria.