Une sanction sévère serait un symbole très fort dans le cas de Blatter, 79 ans, dont 17 comme empereur de la planète football. Mais elle aurait des conséquences infiniment plus lourdes pour Platini, 60 ans, qui, contrairement au Suisse, était censé avoir l'avenir devant lui: le Français serait alors privé de la présidence de l'UEFA et ne pourrait prétendre à la succession de Blatter à celle de la Fifa, le 26 février.
Raison de cette procédure disciplinaire: le versement contesté de 1,8 million d'euros en 2011 par Blatter à Platini, pour un travail de conseiller achevé en 2002. Les deux hommes ont pour cela déjà été suspendus provisoirement jusqu'au 5 janvier, en attendant le jugement sur le fond de lundi.
"Je suis déjà jugé, déjà condamné", a estimé Platini dans une déclaration lue par ses avocats vendredi devant la chambre de jugement de la commission d'éthique de la Fifa à Zurich. L'ancien meneur de jeu des Bleus avait décidé de boycotter cette audience, laissant son avocat le défendre durant 9 heures.