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Fin d'une grève de deux semaines dans l'enseignement en Guinée-Bissau


Une école coranique à Gabu, Guinée-Bissau, 14 décembre 2008.
Une école coranique à Gabu, Guinée-Bissau, 14 décembre 2008.

Les syndicats d'enseignants en Guinée-Bissau ont mis fin lundi à une grève de plus de deux semaines, après la signature d'un accord sur le paiement d'arriérés de salaires, mais averti que le mouvement pourrait reprendre début 2018.

Les élèves du primaire et du secondaire du secteur public ont commencé à reprendre le chemin de l'école lundi matin à Bissau, la capitale, a constaté un correspondant de l'AFP.

Les deux organisations syndicales des enseignants, le Sinaprof (Syndicat national des professeurs) et le Sindeprof (Syndicat démocratique des enseignants) et le gouvernement étaient arrivés samedi à un accord partiel sur les revendications des enseignants.

"Le mot d'ordre de grève est levé. Tous nos membres doivent reprendre le travail dès ce lundi", a déclaré à la presse, au nom des deux syndicats, le président du Sindeprof, Laurindo Pereira.

Les enseignants, qui menaient leur troisième grève depuis la rentrée de septembre, réclamaient des arriérés de salaires de 2011, 2012 et 2013, des avantages liés à l'ancienneté et l'embauche dans la fonction publiques des contractuels.

"Le gouvernement a soldé les arriérés de salaires et plus de 700 enseignants contractuels ont été intégrés dans la fonction publique. Il reste le problème de l'ancienneté que le gouvernement a promis de résoudre dans six semaines", a expliquéM. Pereira.

Voyant dans cet accord un "signe de bonne volonté de la part des autorités", M. Pereira a néanmoins prévenu que la grève rependrait "si dans six semaines rien n'avance à propos des anciennetés".

Pendant les grèves, plusieurs établissements ont adopté un système d'auto-gestion associant les parents d'élèves, contre une mise à contribution mensuelle de 500 à 1.000 francs CFA (0,75 euro à 1,5 euro) par enfant pour le payement des salaires des enseignants.

Petit pays d'Afrique de l'Ouest d'1,8 million d'habitants, la Guinée-Bissau a connu pendant de nombreuses années des périodes d'instabilité politique et militaire marquées par des coups d'Etat et des mutineries de soldats.

Il traverse une crise politique profonde depuis 2015 et le limogeage par le président José Mario Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, bien que les deux hommes appartiennent à la même formation, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

Avec AFP

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