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Fin de la grève de la faim du leader du mouvement "Hirak" au Maroc


Des militants marocains d'Al-Hirak al-Shaabi appellent à la libération du chef de file Nasser Zefzafi, le 5 janvier 2018.
Des militants marocains d'Al-Hirak al-Shaabi appellent à la libération du chef de file Nasser Zefzafi, le 5 janvier 2018.

Nasser Zefzafi, leader emprisonné du mouvement de contestation sociale du "Hirak" qui avait agité une partie du nord du Maroc en 2016 et 2017, a mis fin à sa grève de la faim, selon son avocat.

Incarcéré à Casablanca (ouest) après sa condamnation à 20 ans de prison, Nasser Zefzafi a cessé la grève de la faim qu'il avait entamée une semaine plus tôt pour dénoncer ses conditions de détention, a dit à l'AFP Me Mohamed Aghnaj, sans pouvoir préciser si les revendications de son client avaient été satisfaites.

Il avait cessé de s'alimenter pour demander "les droits dont bénéficient les autres prisonniers", c'est-à-dire sortir de l'isolement et être placé "dans une cellule digne où il puisse voir et parler" avec d'autres détenus, selon son père Ahmed Zefzafi.

Arrêté en mai 2017 en pleine contestation sociale dans la région du Rif (nord), Nasser Zefzafi avait été condamné fin juin à 20 ans de prison pour "complot visant à porter atteinte à la sécurité de l'Etat", au terme de neuf mois d'un procès fleuve réunissant un total de 53 accusés.

Le roi du Maroc Mohamed VI a depuis amnistié près de 190 personnes qui avaient été condamnées par différents tribunaux en lien avec ce mouvement, dont 11 des accusés de Casablanca.

Ancien chômeur devenu le visage de la protestation avec ses talents d'orateur, Nasser Zefzafi avait été arrêté après avoir interrompu le prêche d'un imam ouvertement hostile au mouvement dans une mosquée d'Al-Hoceïma, l'épicentre du "Hirak" ("mouvance").

Les manifestations dans la région du Rif avaient été déclenchées par la mort d'un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordures en octobre 2016 alors qu'il s'opposait à la saisie de sa marchandise. Au fil des mois, le mouvement avait pris une tournure plus sociale et politique, appelant à davantage de développement et à la fin de la "marginalisation" de la région.

Avec AFP

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