"Il ressort des investigations qui sont toujours en cours que le passage à l'acte était prévu le 1er décembre", selon une source proche de l’enquête.
"Une dizaine de sites" ont fait l'objet de recherches internet par des membres de la cellule et auraient pu constituer des cibles potentielles: parmi elles, le siège de la police judiciaire en plein Paris, le marché de Noël des Champs-Élysées, le parc d'attraction Disneyland Paris situé en région parisienne, des terrasses de cafés dans le nord-est de la capitale, une station de métro parisien et plusieurs lieux de cultes, a précisé la source.
Un attentat, "envisagé de longue date", a été déjoué le week-end dernier en France, au terme d'une enquête de plus de huit mois, avait annoncé lundi le gouvernement français. Sept hommes avaient été interpellés à Strasbourg et Marseille. Deux d'entre eux, arrêtés à Marseille, ont été relâchés mardi soir.
Les gardes à vue des cinq autres suspects ont été prolongées dans la nuit de mercredi à jeudi au-delà de 96 heures.
Une telle prolongation, qui peut porter les gardes à vue à une durée totale de 144 heures, soit six jours, n'est possible que lorsque les investigations font craindre une menace d'attentat imminent ou pour des nécessités de coopération internationale.
Les investigations avaient conduit à une première série d'interpellations le 14 juin, en plein Euro de football. Deux Français, liés au réseau, avaient été mis en examen et écroués, soupçonnés d'avoir contracté des crédits à la consommation pour financer des activités terroristes. D'après les investigations, ils étaient en contact avec un donneur d'ordre en Syrie.
L'organisation jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué une partie des attentats qui ont fait 238 morts en France, de Paris à Nice, depuis janvier 2015.
Lors des gardes à vue, l'un des quatre suspects arrêté à Strasbourg ce week-end a reconnu l'existence d'un projet d'attaque. Il a également évoqué comme cible le siège de la police judiciaire, ou encore ou les services du renseignement intérieur.
Parmi les suspects arrêtés à Strasbourg, de nationalité française et inconnus des services de renseignement, deux sont soupçonnés d'avoir gagné la Syrie en 2015 avant de revenir en Europe.
Plusieurs armes et de la propagande jihadiste ont été retrouvées au cours des perquisitions.
Avec AFP