"On sera front à front avec l'adversaire qu'on a désigné tout au long de cette campagne", a indiqué un proche de M. Macron, à propos de ce débat programmé sur deux chaînes télévisées quatre jours avant le second tour dimanche 7 mai.
L'entourage du jeune centriste avait déjà "demandé un débat avec Marine Le Pen en février, qu'elle avait refusé", selon lui. "Maintenant, on va l'avoir", s'est-il réjoui.
Un peu plus tôt lundi, le directeur de campagne de Marine Le Pen, David Rachline, avait indiqué que ce débat "devrait avoir lieu", y voyant l'occasion de "voir de manière extrêmement claire les deux choix de société qui sont proposés par l'une et par l'autre".
Le centriste, 39 ans, et la dirigeante du parti Front national, 48 ans, sont arrivés en tête du premier tour de la présidentielle dimanche avec respectivement 23,75% et 21,53% des voix, éliminant les candidats des partis traditionnels comme le PS (gauche) et Les Républicains (droite).
Ils se présentent tous deux comme l'incarnation du renouvellement d'une classe politique en déclin, mais avec des programmes aux antipodes. L'un se revendique pro-européen et libéral, tant au plan économique que sur les sujets de société. La seconde veut sortir de l'euro, voire de l'Union européenne, et instaurer un moratoire sur l'immigration.
Les Français ont suivi avec passion les nombreux débats qui ont émaillé la campagne et rassemblé des millions de télespectateurs.
Grande tradition de la politique française, le débat de l'entre-deux-tours fait figure de passage obligé pour les candidats, depuis des décennies.
Seule exception, l'ancien président de droite Jacques Chirac avait refusé en 2002 de débattre avec le cofondateur du Front national Jean-Marie Le Pen, père de Marine, qui avait suscité un choc dans l'opinion en se qualifiant pour le second tour, une première pour ce parti créé en 1972.
Avec AFP