"Les délinquants les plus dangereux sont maintenant séparés de ceux qu'ils cherchent à influencer", a affirmé dans un communiqué le secrétaire d'État aux prisons, Sam Gyimah. Ceci constitue "un aspect crucial de notre stratégie plus large visant à lutter contre l'extrémisme dans les prisons et à assurer la sécurité du public".
La prison de Frankland (nord de l'Angleterre) est la première à disposer de ce quartier spécialisé. Deux autres centres similaires doivent ouvrir "dans les mois qui viennent" dans d'autres établissements. Ils accueilleront au total 28 prisonniers.
D'après les chiffres du ministère de l'Intérieur, 186 personnes étaient détenues au 31 mars 2017 au Royaume-Uni pour des activités liées au terrorisme. Parmi elles, 155 avaient été condamnées, 29 étaient en attente d'un jugement, et deux étaient sous le coup d'une procédure d'extradition.
Par ailleurs, le gouvernement a indiqué que 4.500 membres du personnel pénitentiaire avaient reçu une "formation spécialisée" pour identifier et empêcher la diffusion d'idéologies extrémistes en prison.
Cette formation concernera à terme l'ensemble des personnels pénitentiaires, et a été intégrée dans le cursus de formation de base des nouvelles recrues.
Un contrôle des activités religieuses, des textes et des livres introduits en prison, ainsi que de nouveaux examens pour les imams et les aumôniers y officiant ont également été mis en place ces derniers mois.
Ces mesures s'inscrivent dans un vaste programme de lutte contre l'extrémisme, élaboré à partir d'un rapport publié en août 2016 sur "la menace que représente la radicalisation en prison".
Ce rapport s'inspirait notamment des visites réalisées dans des prisons française, néerlandaises et espagnoles, disposant de quartiers de haute sécurité.
Avec AFP