Les deux principales villes du pays, Brazzaville et Pointe-Noire, font actuellement face à une importante crise de collecte des ordures ménagères. Les acteurs essaient de mettre en place des mécanismes pour assurer une collecte et gestion durable des ordures qui jonchent aujourd’hui les rues. Le cas de la capitale est patent car les ordures obstruent la circulation dans certains quartiers.
La crise des ordures qui s’est déclenchée depuis la fermeture en septembre dernier de la société Averda, chargée de la collecte des ordures ménagères dans la capitale, perdure jusqu’à ce jour. L’entrepreneur turc qui devrait remplacer Averda n’a toujours pas totalement posé ses valises à Brazzaville où la population côtoie désormais l’insalubrité.
Les ordures jonchent les artères. Les habitants de la capitale congolaise n’en peuvent plus. "La ville de Brazzaville n’est pas aussi propre qu’on le souhaiterait. Il faut collecter ces déchets là où ils sont générés dans les ménages. Or, dans certains ménages, il n’y a même pas de poubelle", déplore un habitant du quartier Diata, à Makélékélé, Brazzaville.
"Nous travaillons dans un restaurant où les clients viennent tout le temps, on souffre à cause des odeurs. A bientôt on va tomber malade de la typhoïde", témoigne un autre habitant, évoluant dans un restaurant à Moukondo.
Au Marché de Poto-Poto, les bacs à ordures sont débordés. Mais, les usagers ne cessent d’y déverser les déchets. Les riverains se plaignent. "Cela fait un mois que cette poubelle n’a pas été enlevée. Ils viennent seulement ajouter. Les odeurs nous dérangent. Ces poubelles ne peuvent pas rester là pour la santé...., cela indispose", affirme une vendeuse de produits cosmétiques.
La mairie de Brazzaville, impuissante, essaie de colmater les brèches avec de petites solutions. "Actuellement, la mairie intervient dans la gestion des ordures ménagères grâce à la contribution de nos partenaires privés qui nous accompagnent avec la mise à disposition de leurs camions et engins de travaux. Nous évacuons au fur et à mesure les ordures sur le terrain", explique un employé de la municipalité.
C’est dans ce contexte que s’ouvre ce lundi à Brazzaville une conférence sur l’assainissement urbain. Le nouveau ministre à ce poste, Juste Désiré Mondele semble avoir pris cette crise à bras le corps.
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