La Cour suprême du Ghana les a condamnés pour avoir menacé de tuer les juges qui ont ordonné la suppression de noms des listes électorales en vue des prochaines élections de décembre.
La Cour a expliqué que les accusés avaient touché à l'intégrité du système judiciaire en rejetant la décision des juges de supprimer des noms des listes électorales, allant jusqu'à les menacer de mort à l'antenne.
Début juillet, 56.000 noms ont été rayés des listes électorales, des électeurs ayant utilisé leur carte de sécurité sociale comme justificatif d'identité.
L'opposition s'était alors inquiétée de fraudes possibles, étant donné que ces cartes ne sont pas attribuées uniquement aux citoyens ghanéens, créant un imbroglio politique à quelques mois de l'élection présidentielle.
Le propriétaire et le directeur de Montie FM, radio qui soutient le parti au pouvoir, ont été également condamnés à payer une amende de 30.000 cedis (7.600 dollars). Leur présentateur, qui se fait appeler "Mugabe", est connu pour ses discours musclés, toujours pro-gouvernementaux.
Les avocats des accusés, qui avaient plaidé la liberté d'expression durant le procès, ont déclaré "accepter la décision de la prestigieuse Cour", dans un communiqué.
"Nous reconnaissons que des propos tenus par certains de nos clients n'étaient pas acceptables. Nous pensons toutefois que la peine (...) est trop sévère et excessive", ont ajouté Nana Ato Dadzie et George Loh, implorant le pardon présidentiel pour leurs clients.
Les élections générales se tiendront le 7 décembre, après plusieurs contentieux sur la date du scrutin, causés par cette affaire des registres électoraux.
Elles opposeront le président John Dramani Mahama, du Congrès démocratique national (NDC), qui espère remporter un second mandat de cinq ans, au principal parti d'opposition, le Nouveau parti patriotique (NPP).
Avec AFP