En vertu de ses pouvoirs, le président Barrow "a accordé la grâce à 174 prisonniers", tous des détenus de droit commun, a déclaré cette même source. Le pardon leur a été accordé le 18 février. "Toutes les personnes graciées ont été libérées et ont rejoint leurs familles".
Des Sénégalais font partie des personnes élargies, a indiqué une autre source pénitentiaire, sans préciser de nombre et sans être en mesure de fournir de précisions.
Le compte Facebook officiel du président Barrow fait également état, dans un message posté le 18 février, d'une mesure de grâce en faveur de plus de 170 personnes, dont 12 femmes. "D'autres prisonniers devraient être libérés dans les prochaines semaines", selon ce message.
Les Gambiens ont fêté le 18 février dans un stade de Bakau, près de la capitale, Banjul, l'investiture de M. Barrow, le jour de l'anniversaire de l'indépendance de cette ex-colonie anglaise entièrement enclavée dans le Sénégal à l'exception de sa façade maritime.
M. Barrow avait déjà libéré plusieurs personnes arrêtées sous le régime de Yahya Jammeh qui a dirigé le pays pendant 22 ans d'une main de fer. Le nouveau chef de l'Etat gambien avait annoncé dans son discours le 18 février la libération de tous les détenus sans jugement en Gambie.
Il était alors nouvellement investi à Banjul après l'avoir été une première fois à Dakar, au Sénégal voisin, où il avait été auparavant accueilli à la demande de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) par crainte pour sa sécurité.
Yahya Jammeh, qui contestait sa victoire à l'élection du 1er décembre, a finalement cédé le pouvoir et quitté la Gambie le 21 janvier pour la Guinée équatoriale à la suite d'une intervention militaire de la Cédéao et d'une ultime médiation des présidents guinéen Alpha Condé et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
Avec AFP