Ils sont plus de 2.500 Casques bleus à exiger le versement intégral de leurs salaires, primes de risque et primes de chaleur de 2014 à 2016, un montant s’élèvant à 1037 dollars par mois.
Pour ces anciens casques bleus tchadiens, la présence de ces dotations en matériels de l’ONU est insupportable. Ces effets leur rappellent des mauvais souvenirs tels que des corps calcinés, les traumatismes causés par les engins explosifs improvisés, des attentats kamikazes ou tirs de roquettes.
Pour exprimer leurs mécontentements, ils ont décidé de brûler systématiquement le matériel de l'ONU, y compris les attestations délivrées par cette institution.
"Ce n'est pas la solution, mais c'est une manière de nous faire entendre", explique Altora Maxime, l’un des délégués répond.
Ces casques bleus attirent l’attention des hautes autorités de payer sans délai leur dû.
Un avertissement lancé semble avoir eu d’écho, même si le pouvoir en place n’est pas jusque-là entré en négociation avec les manifestants.
Quatre de leurs compagnons arrêtés et détenus suite à la dernière manifestation devant la Direction générale des instances militaires sont libérés, mais condamnés à trois mois avec sursis.
VOA Afrique a tenté d’avoir la réaction du gouvernement face à cette revendication sans succès.
André Kodmadjingar, coorespondant à N'Djamena