Aucune rue ne porte son nom et aucune statue ne l’honore.
Mobutu Sese Seko, mort loin de chez lui, après avoir fui l’arrivée des troupes de Laurent-Désiré Kabila a encore des partisans comme Lando Katambongo. Ce cousin et ex-secrétaire privé de Mobutu n’apprécie pas le sort réservé à Mobutu comme il l'explique à VOA Afrique.
Selon lui, "après tout ce que le président a fait pour ce pays, il mérite quand même une réhabilitation. Les gens ont peut-être l’esprit obtus pour ne pas se souvenir du président Mobutu. Si on ne reconnait pas ce qu’il avait fait, il y a quand même un pan de la population congolaise qui se reconnait en lui".
Pour Mr.Katambongo, Mobutu Sese Seko est un "fils de ce pays, ce n’était pas un étranger. Il a lutté pour l’unité de ce pays, on doit quand même le reconnaitre. L’écriture de l’histoire de ce pays doit rester intacte. Vous voyez à la télé, on met les photos de certaines personnes, sauf Mobutu."
Et parmi ceux qui parlent avec nostalgie de l’époque Mobutu, il y a son fils adoptif, Alain Dilangu Mobutu. "Je ne sais si lorsque moi, ou d’autres, aujourd’hui, nous nous présentons comme congolais, cela a encore la même valeur. Des pays où nous allions avec fierté nous rejettent. Des pays dont nous avions une grande ascendance aujourd’hui nous dominent. Je me pose la question", regrette-il sur VOA Afrique.
Et pour lui, réclamer l’héritage de Mobutu passe d’abord par la relance du MPR, le Mouvement populaire de la révolution, l’ancien parti unique.
"Nous avons pris nos responsabilités pour réhabiliter ce parti. Et réanimer la flamme du MPR, tel que notre papa, tel que le fondateur l’avait animé pendant 32 ans", a indiqué Mr. Mobutu.Et la question du retour au pays de la dépouille de l’ancien chef d’Etat est aussi dans les esprits.
Xavier Lukelo Longo était un de ses plus proches collaborateurs. Pour lui, "même si ton frère a un problème, on vous dit de pardonner. Sans le pardon, on ne peut rien construire. Mon chef était pour le pardon. Il a beaucoup aimé ce pays. Il ne voyait pas de différence. 90% de ses employés étaient du Bandundu ou du Bakongo".