Ces échauffourées interviennent alors que la préfecture du Pas-de-Calais avait interdit en milieu de semaine cette manifestation de soutien aux migrants, qui devait partir de la "Jungle" pour atteindre le centre de la ville.
Selon la préfecture, les quelque 200 manifestants étaient "essentiellement des No borders et des migrants". Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et ont utilisé un engin lanceur d'eau pour les disperser, subissant en retour "plusieurs caillassages".
Au cours de ces heurts, un photographe de l'AFP a été légèrement blessé, atteint par "un caillou gros comme une pomme", a-t-il dit, qui lui a entaillé le cuir chevelu. Son confrère de l'agence Reuters a vu le pare-brise de son véhicule voler en éclats.
Des manifestants ont également lancé des projectiles sur des camions empruntant la rocade portuaire, et un véhicule de police a été endommagé, selon ce témoin.
Un peu plus tôt, quatre autocars partis de Paris et transportant environ 200 personnes pour participer à cette manifestation interdite ont été bloqués à 40 km de la ville et ont dû rebrousser chemin.
Il s'agissait "de militants d'ultra-gauche parisiens et de migrants en provenance de Paris", a indiqué à l'AFP la préfecture.
Le gouvernement français a annoncé sa volonté de démanteler totalement d'ici la fin de l'année la "jungle" de Calais où vivent entre 7.000 et 10.000 migrants espérant rallier le Royaume-Uni.
Avec AFP