Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Près de 900 migrants mineurs isolés dans les camps de Calais en France


Une vue aérienne sur un camp de Calais, plus communément appelé la "Jungle", France, le 14 août 2016.
Une vue aérienne sur un camp de Calais, plus communément appelé la "Jungle", France, le 14 août 2016.

Le nombre de migrants mineurs arrivés seuls dans la région de Calais (nord de la France), dans l'espoir de passer en Angleterre, a plus que doublé en trois mois, frôlant fin août les 900 "dont le plus jeune n'a que dix ans", a annoncé mardi l'association France terre d'asile.

Un recensement effectué fin août par l'ONG a permis d'identifier "861 mineurs isolés étrangers à Calais", contre 343 repérés début mai, affirme-t-elle dans un communiqué. Parmi eux, "627 vivent dans les camps de la 'Jungle' (immense bidonville situé près de Calais, ndlr), 202 sont présents au Centre d'accueil provisoire et 32 sont hébergés au Centre pour femmes", détaille l'association.

La forte hausse du nombre de mineurs est "proportionnelle à l'augmentation de migrants présents dans les camps de Calais (près de 9.000 aujourd'hui)", fait valoir France terre d'asile.

Sur la base de ce chiffrage -- supérieur à celui des autorités qui estimaient mi-août à 6.900 la population de la Jungle -- les mineurs isolés, "majoritairement originaires du Soudan, d'Afghanistan, d'Érythrée et d'Éthiopie", représentent "10% de la population migrante à Calais", souligne l'ONG, qui juge "urgent de trouver des réponses adaptées".

Parmi les réponses à apporter d'urgence, "les mineurs isolés étrangers ayant de la famille au Royaume-Uni doivent bénéficier de la procédure de réunification familiale", dont ont déjà bénéficié une cinquantaine de jeunes, estime France terre d'asile.

Les autorités locales avaient assuré mi-août que "les demandes de rapprochement familial sont traitées le jour même par la sous-préfecture de Calais et transmises directement aux autorités britanniques".

Par ailleurs les jeunes souhaitant rester en France "doivent bénéficier d'une mesure de protection prononcée par le juge des enfants et être accueillis, au titre de l'aide sociale à l'enfance, dans une structure adaptée jusqu'à leurs 18 ans", plaide l'association.

L'Etat français prévoit d'ouvrir fin septembre un centre pour mineurs étrangers non accompagnés d'une capacité de 72 places dans la "Jungle".

Avec AFP

XS
SM
MD
LG