"Les autorités libyennes doivent assurer la sécurité et apporter une aide médicale urgente à plus de 120 femmes et enfants qui sont actuellement détenus dans une prison de Misrata (200 km à l'est de Tripoli) après avoir fui les combats à Syrte" entre les forces du gouvernement d'union nationale (GNA) et l'EI, a indiqué HRW dans un communiqué transmis samedi à l'AFP.
Le 5 décembre, des forces libyennes fidèles au GNA avaient annoncé avoir repris le contrôle total de Syrte, ville côtière située à 450 km à l'est de Tripoli et qui était depuis juin 2015 le fief de l'EI en Libye.
Après l'évacuation de la ville, les autorités libyennes ont décidé de placer en détention un certain nombre de civils soupçonnés d'être liés à l'organisation extrémiste, notamment après que des femmes se sont fait exploser une fois sorties de la ville.
Pour l'ONG, "les autorités libyennes ont l'obligation d'assurer le bien-être et la sécurité des femmes et des enfants" qui se trouvaient à Syrte, "mais ne doivent pas les détenir sur la base de suspicions de liens avec les combattants de l'EI".
Selon HRW, l'ONU et les agences humanitaires peuvent aider les autorités libyennes à "trouver des destinations sûres" pour ces personnes afin qu'elles puissent recevoir "des soins médicaux pour leurs blessures, leurs maladies et la malnutrition" dont souffrent notamment les enfants en bas âge.
Le 9 décembre, un responsable militaire des forces loyales au GNA avait assuré que les habitants de Syrte ne pourraient pas rentrer chez eux avant au moins un mois en raison des opérations de déminage.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.
Avec AFP