Ibrahim Farinloye, porte-parole pour la région du Sud-Ouest de la National Emergency Management Agency (NEMA), a précisé que l'effondrement avait eu lieu mardi vers 14H00 (13H00 GMT) sur l'île de Lagos.
"Nous avons sorti huit corps des débris de l'immeuble," a-t-il dit à l'AFP. "Un corps a été sorti hier (mardi) et sept aujourd'hui (mercredi)".
Quinze personnes ont été secourues au milieu des débris.
Selon des témoins, la tragédie est arrivée après plusieurs heures de fortes pluies dans la ville peuplée de 20 millions d'habitants.
"J'étais en train de revenir des prières de l'après-midi à la mosquée quand j'ai entendu un grand bang et l'immeuble a commencé à s'écrouler", a déclaré Suleiman Olamilekan.
Ce témoin et d'autres estiment qu'un lourd mât de télécommunications, qui était au sommet de l'immeuble, a peut-être contribué à la catastrophe. Les témoins évoquent aussi des fissures dans l'immeuble avant l'accident.
De tels effondrements sont fréquents dans les quartiers populaires et très densément peuplés du Nigeria, car les bâtiments sont souvent construits à la va-vite et avec des matériaux bon marché.
Samedi, une femme et sa fille de deux ans sont mortes à Lagos quand un bungalow en construction s'est effondré après de fortes chutes de pluie dans le quartier d'Abule-Egba.
En mars 2016, au moins 35 personnes étaient décédées dans l'effondrement d'un immeuble en construction à Lekki, un quartier parmi les plus chers de Lagos.
Le patron de la société immobilière chargée des travaux est actuellement poursuivi pour homicide involontaire.
En septembre 2014, 116 personnes, dont 84 Sud-Africains, avaient trouvé la mort à Lagos dans l'effondrement d'une église appartenant au célèbre télévangéliste nigérian TB Joshua. Cette catastrophe avait été attribuée à des défaillances structurelles de l'édifice, qui n'avait pas reçu de permis de construire pour l'ajout d'étages à la structure d'origine.
Avec AFP