Kenneth Roth, le directeur exécutif de l’ONG internationale a interpellé, mercredi, les autorités de Kinshasa à libérer les militants citoyens encore en détention depuis mars dernier.
"Si le gouvernement congolais est sérieux au sujet de la tenue d'élections crédibles et respectueuses des droits humains, il doit alors libérer immédiatement et sans condition tous les prisonniers politiques et abandonner les accusations portées contre eux", a déclaré Kenneth Roth.
Huit éminents activistes et leaders de partis politiques restent en détention à Kinshasa sur des accusations forgées de toutes pièces. Parmi eux figurent les jeunes activistes Fred Bauma et Yves Makwambala ; le défenseur des droits humains Chritopher Ngoyi; et les leaders de partis politiques Jean-Claude Muyambo, Ernest Kyaviro, Cyrille Dowe, Jean-Bertrand Ewanga et Vano Kiboko.
Le directeur exécutif de HRW a affirmé que les familles de ces militants qu’il a du reste rencontrées, veulent désespérément la justice. "Elles ont le droit de savoir si les membres de leur famille figurent parmi ceux qui sont enterrés à Maluku", a-t-il soutenu.
M. Roth a déploré aussi le comportement des agents de sécurité et de renseignement congolais qui ont agi durement contre les activistes pacifiques, les dirigeants politiques ainsi que d'autres personnes lors des manifestations contre les aux tentatives visant à permettre au Président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de l’échéance à fin 2016 des deux mandats consécutifs fixée par la Constitution.
"Les forces de sécurité congolaises ont utilisé des méthodes brutales afin de réduire au silence des personnes qui critiquaient de manière pacifique le gouvernement", a déclaré Kenneth Roth. "Les autorités devraient mettre fin à la répression, libérer de toute urgence toute personne détenue à tort et sanctionner de manière appropriée toutes les personnes responsables de meurtres et d’autres exactions. "
Kenneth Roth s’est rendu dans la capitale, Kinshasa, et dans la ville de Goma.
Ladite commission est installée alors que une semaine après que le chef du Bureau conjoint de l'ONU aux droits de l'Homme en RDC (BCNUDH), Jose Maria Aranaz, a dénoncé "une tendance à l'augmentation des violations des droits de l'Homme" dans tout le pays au premier semestre 2015.