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Macron critiqué en Chine pour ses propos en Australie


Le président français Emmanuel Macron prononce un discours à Sydney, le 2 mai 2018.
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours à Sydney, le 2 mai 2018.

Les propos du président français Emmanuel Macron, qui s'est prononcé lors de son voyage en Australie pour un "axe indo-pacifique" face aux risques "d'hégémonie", étaient critiqués vendredi en Chine, Pékin démentant toute volonté de puissance dans la région.

A Sydney mercredi, Emmanuel Macron a estimé que Paris et Canberra, ainsi que l'Inde, partageaient la responsabilité de protéger la région contre les risques d'hégémonie, une phrase interprétée largement comme visant Pékin.

Interrogée lors d'un point de presse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a assuré ne pas avoir pris connaissance des déclarations du président français, mais s'est emportée à la mention du mot "hégémonie", renvoyant la balle de façon voilée en direction des Etats-Unis.

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"Quel pays exerce une hégémonie dans le monde aujourd'hui ? Qui donc exerce depuis longtemps une hégémonie militaire ou économique dans la région ?", a-t-elle lancé.

La presse chinoise a aussi relevé les propos de M. Macron, le quotidien de langue anglaise Global Times se fendant d'un éditorial au vitriol contre "la France en déclin" qui n'a pas les moyens de jouer un rôle en Asie-Pacifique.


"Macron a joué un petit jeu dans son discours en Australie", a dénoncé le journal, au ton volontiers nationaliste.

En prononçant ces propos dans un pays qui s'inquiète de plus en plus de la présence chinoise dans la région, particulièrement de ses prétentions en mer de Chine méridionale, Emmanuel Macron a fait montre "d'opportunisme", a accusé le Global Times.

M. Macron a signé plusieurs accords en Australie, notamment en matière de défense et de cybersécurité.

"Notre priorité partagée c'est de construire cet axe indo-pacifique fort pour garantir à la fois nos intérêts économiques et de sécurité", a déclaré le président français, tout en assurant qu'il ne s'agissait pas d'agir contre la Chine, mais de "préserver un développement qui repose sur des règles" et "les équilibres de la région", et éviter une "hégémonie".

Avec AFP

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