"La RCA fait face à une crise humanitaire à grande échelle. Nous devons agir maintenant pour éviter une nouvelle détérioration qui nécessiterait une réponse beaucoup plus importante", a déclaré Mme Mueller à l'issue d'une visite de quatre jours dans le pays.
Elle s'est notamment rendue à Paoua, dans le nord de la Centrafrique, où des combats ont obligé plus de 65.000 personnes à fuir leur domicile.
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"La violence se propage rapidement à travers le pays alors que les besoins critiques et urgents augmentent et devraient être couverts", a indiqué la responsable onusienne.
"Cette situation inquiétante survient à un moment où le financement de la réponse humanitaire en RCA a diminué au cours des trois dernières années", a relevé Mme Mueller.
Les financements obtenus dans le cadre des plans annuels de réponse humanitaire ont fortement chuté, passant de 325,6 millions de dollars en 2015 à 192,6 millions de dollars en 2017.
En 2017, un regain de violence a entraîné une forte hausse du nombre de déplacés, qui a presque doublé en un an, atteignant 694.000 personnes, selon l'ONU.
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"Les organisations humanitaires, aux prises avec un manque de ressources, peinent à répondre aux nouveaux besoins", a indiqué jeudi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) en Centrafrique, dans un communiqué.
Le plan de réponse humanitaire 2017 n'a été financé qu'à hauteur de 192,6 millions de dollars, selon la même source, sur les 497,3 millions de dollars de besoins estimés par l'ONU.
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Les besoins pour le plan de réponse humanitaire de 2018 sont estimés à 515,6 millions de dollars, selon l'Ocha.
La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. L'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail dans ce pays, l'un des plus miséreux au monde.
Avec AFP