"En ce début d'année 2018, la principale priorité consiste à protéger les vies de 13 millions de personnes menacées par les crises humanitaires en cours au Kasaï, au Kivu, au Tanganyika et dans les autres provinces du Congo", a écrit M. Badibanga dans un communiqué.
"Et cela requiert une conférence internationale des donateurs pour lever 1,68 milliard pour la réponse humanitaire des Nations unies au Congo", a ajouté l'ancien Premier ministre (novembre 2016 - mai 2017).
>> Lire aussi : L'ONU demande 1,68 milliard de dollars pour aider la RDC, au "point de rupture"
"Sans une conférence internationale des donateurs, le plan de réponse humanitaire des Nations unies pour 2018 ne sera même pas financé pour moitié", a-t-il insisté.
Des donateurs avaient promis 2,2 milliards de dollars en faveur de la Centrafrique voisine en novembre 2016 à Bruxelles, a-t-il rappelé.
La RDC est l'une des principales priorités humanitaires des Nations unies, avec le Yémen et la Syrie. Les agences de l'ONU et les ONG déplorent régulièrement leurs manques de moyens dans ce pays.
En décembre, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) avait indiqué qu'"au moins 400.000 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë sévère et pourraient mourir en 2018 s'ils ne sont pas assistés par des interventions sanitaires et nutritionnelles" dans la région du Kasaï.
>> Lire aussi : L'ONU réclame des enquêtes après les violences du 31 décembre en RDC
Un conflit entre les forces de sécurité et des milices coutumières a ravagé le Kasaï entre septembre 2016 et les premiers mois de 2017. Un conflit entre Bantous et Pygmées a fait des dizaines de milliers de déplacés au Tanganyika.
Le Nord et le Sud-Kivu sont en proie à la violence des groupes armés depuis plus de 20 ans, alors que la résurgence de violence intercommunautaire est rapportée dans l'Ituri (nord-est) depuis fin 2017.
Avec AFP