Avant l'inauguration de ce centre, le président togolais a participé à l'ouverture d'une rencontre sous-régionale sur la sécurité, a rapporté un correspondant de l'AFP.
"Cet outil manquait à tout le dispositif +paix et sécurité+ de la Cédéao, parce que nous étions dans la prévention, la gestion et le règlement des crises", a déclaré au cours d'une cérémonie M. Gnassingbé.
"Maintenant, nous sommes dans l'alerte et l'anticipation", s'est félicité le président togolais, plutôt souriant, qui n'a pas évoqué la contestation dans son pays.
Au cours d'une visite guidée, les deux chefs d'Etat ont participé à une vidéoconférence avec Abuja, siège de la Cédéao, M. Keïta se disant "impressionné par la qualité du matériel technique", qui permet de communiquer du centre malien avec les autres pays membres.
Le centre, qui dans un premier temps sera mis en service dans cinq pays de la Cédéao - Mali, Liberia, Burkina Faso, Guinee-Bissau, Côte d'Ivoire - a été financé à hauteur de 2 milliards de francs CFA (environ 3 millions d'euros) grâce à un don des Etats-Unis.
"Le matériel sophistiqué du centre permettra rapidement de collecter, d'analyser et de traiter les informations sécuritaires, pour éviter des attentats en préparation par des terroristes", a expliqué le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza. Il peut également permettre de lutter "contre l'insécurité alimentaire, de partager rapidement les informations sur de possibles épidémies".
A l'ouverture du dernier sommet de la Cédéao, en juin, à Monrovia, la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, avait souligné l'évolution des missions de l'organisation régionale. "Le rôle classique de la Cédéao est la restauration de la paix à la suite d'une crise interne", avait-elle dit. "Aujourd'hui, des attentats terroristes mettent en danger la stabilité régionale".
Avec AFP