Des habitants de Tafiré, Niakaramadougou, Badikaha (nord de la Côte d'Ivoire) ont arrêté la circulation vers 06h00 (locales et GMT) sur la route qui mène au Burkina Faso et au Mali.
Ils ont levé leurs barricades vers 15h00, "pour laisser le gouvernement apprécier la situation", selon le président de la jeunesse communale de Tafiré, Mamadou Sangaré.
"Cette voie (route, NDLR) a enregistré assez de morts. Ça suffit comme ça", a-t-il protesté.
Gbêlè Coulibaly, secrétaire à l'Organisation de la jeunesse unie du Hambol, acteur principal du mouvement de protestation à Niakaramadougou, a souligné "qu'il était important pour la population d'attirer l'attention des gouvernants sur la situation catastrophique de la voie".
Pendant la matinée, "des centaines de camions et véhicules" ont été bloqués, a affirmé Yaya Koné, mécanicien à Tafiré, joint par téléphone depuis Katiola (centre - situé à 80 km de la zone).
"Le mauvais état de la route fait que nous sommes toujours victimes de +coupeurs de route+", a-t-il expliqué pour justifier le blocage.
Les "coupeurs de route" sont des bandits armés qui braquent automobiles et camions. Le nombre important de nids de poule sur la route au nord de Katiola oblige les automobilistes à conduire à vitesse réduite, s'exposant à ces braquages.
"Depuis ce matin, les populations de Tafiré, Badikaha et Niakara ont bloqué la voie principale pour protester contre le mauvais état de la route", a confirmé le maire de Tafiré, Charles Sanga.
"Tant que le gouvernement ne nous dit pas quand ce tronçon (long de 200 km environ) sera totalement réhabilité, nous resterons dans la rue", a affirmé une autre source sous couvert d'anonymat.
Avec AFP
