A Lilongwe, la capitale administrative du pays, à Blantyre, la capitale économique et à Mzuzu (nord), des cortèges très clairsemés de manifestants ont défilé dans les rues, sous la surveillance étroite de la police, et déposé des pétitions auprès des autorités, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dans ce document, la Coalition des défenseurs des droits de l'Homme (HDRC), qui fédère des dizaines d'ONG locales, a épinglé "le vol, la corruption et l'impunité" orchestrés par le pouvoir en place et exigé sa démission.
La Coalition a promis de descendre une fois par semaine dans les rues jusqu'au départ de M. Muthurika et de son gouvernement.
"Si vous ne voulez plus nous voir dans la rue, il va falloir qu'à partir de demain les choses changent", a prévenu le chef de la HDRC, Timothy Mtambo. "Le président et ses ministres doivent nous recevoir, ils ne sont pas des demi-dieux, nous les avons élus et ils sont censés travailler pour nous."
Elu en 2014, M. Mutharika fait l'objet de vives critiques.
Des milliers de personnes avaient déjà défilé en avril dans plusieurs villes de ce petit pays pauvre d'Afrique australe pour dénoncer la corruption, les premières manifestations antigouvernementales significatives depuis 2011.
Des élections générales sont prévues l'an prochain au Malawi.
AVec AFP